29.06—06.10.2024
Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction
Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction Site en construction
TRIENNALE KORTRIJK OPBOUW 030

Morning Light, 2016-2024

Charif Benhelima, BE
Installation composée de photos Polaroid retouchées et de textes en 3D
Ses clichés Polaroid, qu’il retouche souvent pour en faire des Cibachromes brillants, créent des images intemporelles qui renvoient le spectateur du passé au présent, et inversement. Ils évoquent un sentiment de dislocation et masquent la notion de vérité. Charif Benhelima a un style très personnel, jamais pathétique, même si son travail porte sur son combat identitaire. Bien que ses images soient indissociablement liées à leur créateur, elles laissent la porte ouverte à l’interprétation du spectateur. Son exploration du « sentiment d’être étranger » revient dans chaque nouvelle série, bien que dans un langage visuel sans cesse différent. C’est le cas de la série Morning Light. En marge de la photographie argentique, Charif Benhelima expérimente avec le Polaroid 600 depuis des décennies. Le Polaroid 600 Instant Film est un film prêt à l’emploi entouré d’une bordure blanche emblématique. Chaque prise de vue produit une photo instantanée unique qui peut à la fois cacher un message optimiste et un message problématique. Charif Benhelima ramène le contrôle technique au strict minimum, il teste les temps d’exposition et il prend ses distances vis-à-vis des conventions habituelles de la photographie. Il intervient manuellement dans des processus (reproductifs) mécanisés : il peint sur les clichés Polaroid en soi uniques. Il parle lui-même de retouche. Il explore ainsi les limites de la lisibilité de l’image et oblige le spectateur à s’attarder sur l’information transmise pour en saisir l’essence. Dans une interview, il explique qu’il « est question (...) d’apparition et de disparition, de présent et de passé. Mais aussi de savoir ce qui relève ou non de la réalité ». Il développe ainsi un langage formel suggestif qui laisse une grande place à l’interprétation et soulève des questions plutôt que d’apporter des réponses. Pour l’artiste, Morning Light n’est pas un produit fini, mais se compose des fragments d’une idée. La lumière du matin symbolise une nouvelle vie et l’espoir d’un avenir ; un avenir que nous devons façonner ensemble, dans un élan de solidarité.

23 artistes présentent des œuvres inspirantes dans des sites uniques de la ville historique de Courtrai

Découvrir le parcours