Trena

Trois longs tubes s’entrelacent et s’enroulent les uns autour des autres. Leur forme s’inspire de la morphologie du plexus, le réseau ramifié de vaisseaux ou de nerfs du corps humain. Une ouverture étroite dans l’un des trois tubes invite le public à pénétrer dans ce corps sculptural presque extraterrestre. Avec Trena, Laia Estruch explore aussi la notion de voix comme extension du corps. L’espace sculptural sert à la fois de scène, d’instrument et de partition physique. Le son des corps en mouvement des visiteurs est amplifié et déplacé par la sculpture, ce qui génère un son nouveau et unique. L’œuvre parvient ainsi à instaurer un dialogue entre le corps, la voix et l’espace. Trena questionne, en outre, les limites de l’espace public, en s’inspirant des remarques du traité de Vito Acconci, Architectural Games. Essays for Architecture : « Le but de l’espace public est que l’espace et le public ne forment qu’un. » À l’intérieur de la structure de Trena, les frontières entre l’extérieur et l’intérieur s’estompent. Il se crée un espace hors de la réalité, où imaginer un monde à découvrir. L’œuvre Trena sera exposée sur la Grand-Place de Courtrai tout au long de la Triennale de Courtrai 2024, immergée dans la vie du centre-ville. Outre son intérêt historique, la Grand-Place offre un point de repère à de nombreux visiteurs et habitants. C’est aussi un lieu propice aux rencontres et aux activités sociales, comme les nombreuses festivités annuelles. Cette situation centrale donne aux visiteurs l’occasion de redécouvrir et de redéfinir leur relation avec ce lieu public incontournable.